Près d'un salarié sur quatre serait en situation d'hyper-stress
Les femmes et les seniors seraient plus touchés que les autres, selon l'Observatoire de la santé psychologique au travail réalisé par le cabinet Stimulus.
Souvent qualifié de « maladie du siècle », le stress touche un nombre de plus en plus important de salariés. Selon les résultats de l'observatoire Stimulus de la santé psychologique au travail, désormais 24 % des salariés seraient en situation d'hyper-stress. C'est-à-dire à un niveau de stress si élevé qu'il met leur santé en danger.
En revanche, près de la moitié des salariés (51 %) connaissent un niveau de stress peu élevé, selon cette étude menée entre 2013 et 2017 auprès de 32.137 salariés travaillant dans 39 entreprises . Le fait de « devoir traiter des informations complexes et nombreuses » ainsi que le manque de temps sont les principales causes du développement de cette situation, expliquent les experts de ce cabinet spécialisé en bien-être et santé au travail.
S'y ajoutent des facteurs tels que le manque d'autonomie, le fait d'être en contact avec des gens impolis ou bien encore de côtoyer sur son lieu de travail des personnes qui prennent plaisir à faire souffrir.
Si le fait d'être cadre ou pas ne change pas la donne (respectivement, 24 % et 23 %), selon cette étude, les femmes se révèlent plus stressées que les hommes (respectivement, 28 % et 20 %). De même que les seniors, qui seraient plus stressées que les jeunes (27 %, contre 20 %).
Fortes différences sectorielles
Sans beaucoup de surprise, les taux d'hyper-stress varient selon les secteurs d'activité. Selon cette étude, c'est dans ceux de « la santé humaine et des actions sociales », des « arts, spectacles et activités récréatives », des « services » et des « activités financières et d'assurance » (avec, respectivement, 42 %, 31 %, 29 % et 28 % de salariés en hyperstress) que les salariés souffrent le plus.
A l'opposé, les secteurs des « transports et entreposage », du « commerce », de « la production et distribution d'eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution » et de « l'industrie manufacturière » connaissent moins de stress.
lesechos.fr