[Entretien] "La guerre en Ukraine ne doit pas être une justification pour geler toutes les politiques salariales dans un certain nombre d'entreprises"
Laurent Berger était l'invité d'Alba Ventura sur RTL mardi 8 mars. Il a réaffirmé le soutien de la CFDT et de la CES (Confédération Européenne des Syndicats) au peuple ukrainien, avec des relais des appels aux dons et actions de solidarité. Concernant le pouvoir d'achat des travailleurs, il a évoqué les revendications de la CFDT : augmenter les salaires, en particulier pour les travailleuses essentielles (65% des travailleurs au SMIC sont des femmes) et aider, avec des mesures plus ciblées, les ménages les plus modestes qui subissent plus durement l'inflation et la hausse des prix de l'énergie.
Emission à revoir ci-après, ou à réécouter ici.
"Dans ces moments-là, il faut être très ferme sur le fond" : invité de RTL mardi 8 mars, le Secrétaire général de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) Laurent Berger appelle à son tour à une "condamnation sans nuance de l'action de la Russie et de Vladimir Poutine" en Ukraine.
"Ce qui gagne les citoyens, et en tout cas les militants CFDT c'est une sidération, un effroi aussi, explique l'homme de 53 ans. Au moment où on parle, il y a des civils qui sont tués par les forces russes ; les couloirs humanitaires sont proposés soit pour aller en Biélorussie, soit pour aller en Russie, ce qui est quand même une aberration. Je crois que Vladimir Poutine se fout à la fois du droit international et du droit humanitaire".
"Il y a une crainte, mais pas une crainte que pour soi, une crainte parce que des populations sont massacrées aujourd'hui, poursuit Laurent Berger. Il faut tenir ensuite un discours de mobilisation à la place qui est la nôtre, c'est-à-dire avec humilité. Et moi je tiens à le dire : l'Union européenne a bien réagi. Il faut aussi soutenir dans ces cas-là une forme d'unité. Nous, la Confédération Européenne des Syndicats, on a demandé des grosses sanctions contre la Russie".
"J'ai été en contact avec les syndicalistes ukrainiens qui sont sur places qui sont parfois sur les barrages de défense, explique aussi l'homme en poste depuis 2012 (...) Ils sont très en demande d'une détermination européenne et internationale à les défendre, à contester l'action de Vladimir Poutine. Ils sont aussi à la demande d'aide matérielle. Nous avons organisé un front syndical de soutien. Nous relayons aussi les les appels aux dons de toutes les associations qui le font".